<aside> 👨🏻 Auteur : Arnaud Ramponneau

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<aside> 📖 Publié le 12 octobre 2023 • 1527 mots

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Quête d’autonomie et d’indépendance financière, désir de parcourir le monde et de travailler au soleil, beaucoup de codeurs en informatique adoptent un mode de vie nomade et ultra-connecté. Les plus débrouillards vivent, en toute indépendance, de la conception et de la vente de petits services numériques qu'ils savent rendre très populaires. Ils répondent au nom de « indie hackers », un mélange de créateurs et d'auto-entrepreneurs, qui parcourent le monde ordinateur sous le bras.

Une vie hors norme. Depuis 2010, les indie hackers embrassent un mode de travail permettant de vivre de leurs productions à eux, hors du cadre classique de l’entreprise. Le mantra du indie hacker se résume ainsi : développer ses propres services numériques et en vivre financièrement. La méthode ? Coder soi-même des outils hyper pratiques qui engendrent des ventes rapides. Tout se déroule en mode projet, souvent plusieurs à la fois, sans qu'il ne soit nécessaire de fonder une société (et d'en subir la lourdeur administrative et juridique). En se concentrant dès le début sur la rentabilité, le indie hacker propose des prix très attractifs pour des services clé en main, qu'il va déployer, améliorer et gérer seul. Voyons de plus près ce mouvement qui surfe sur le tous entrepreneurs.

1. Être hyper-impliqué dans la communauté en ligne

Très actifs en ligne, les indies hackers forment une communauté apprenante qui favorise une grande transparence et une liberté d’échange entre les membres. Les auto-proclamés solopreneurs rendent délibérément tout public : leurs idées dès la conception, les développements techniques, les outils du no-code utilisés, les astuces de commercialisation, la promotion tout azimut, et parfois même, le détail des revenus perçus. Le principe est que chaque membre s’autonomise et que le travail assidu et la persévérance permettent d'engranger des revenus. Le but : réussir à générer, parfois pour les meilleurs d’entre eux, jusqu’à 80 000€ mensuel pour un seul service en ligne.

Des projets à succès tels que Pallyy, un gestionnaire de contenus pour réseaux sociaux destiné aux marques et aux agences web, publient des articles mode d'emploi « Voici comment j'ai développé Pallyy en solo avec un revenu mensuel de 74 000$ ». On y trouve une succession de tutoriels pour apprendre soi-même, des tactiques pour trouver ses cent premiers clients, des exemples de retours utilisateurs ou encore les meilleurs outils gratuits à utiliser. En filigrane, l'idée est que tout le monde puisse y parvenir, en cheminant progressivemen grâce aux bonnes techniques. En passant des niveaux, comme si on suivant des entraînements, on se croirait dans un jeu-vidéo de l’entrepreneuriat.

L’affirmation de soi-même sert l'hyper-promotion de son projet, afin d'être reconnu socialement par la communauté. Un indie hacker fera toujours valider ses idées et ses avancements par ses pairs. Sa présence sur X (Twitter), des forums comme HackerNewsou des sites dédiés aux lancements de projet à l’image de Product Hunt, lui sert à constamment être évalué par les utilisateurs et à mettre en avant ses objectifs. Sur le forum Indiehackers.com qui compte 40 000 membres actifs, on trouve des partages d'expériences enrichissants, mais aussi des frimeurs prétendant « créer un produit » en seulement 24 heures ou atteindre 100 000 utilisateurs en moins d'un mois...

2. Le monde de la micro-entreprise ultra-connectée

La promesse d’une rentabilité rapide est séduisante : elle se résume à créer le service, que l’on développe individuellement, sans réaliser de recrutement, donc sans gérer d'équipe. Passons en revue les types de projets que cela permet de déployer en ligne.